Esprit de paysages, paysages de l'esprit - Eté 2025
Esprit de paysages, paysages de l’esprit : au pays de la peinture Pour renouveler son horizon, son harmonie intérieure, comment ignorer la liberté picturale la plus éblouissante, une diathermie réussie, magnétique, soignante comme un thé aux fleurs. Assumer tranquillement les valeurs encyclopédiques et les conversations des poètes, le goût de la mer et ses meilleures approximations, en ces paysages nourris de rêves. Je me contente bien de l'air frais et de ses espaces réservés, des souvenirs d1
Esprit de paysages, paysages de l’esprit : au pays de la peinture
Pour renouveler son horizon, son harmonie intérieure, comment ignorer la liberté picturale la plus éblouissante, une diathermie réussie, magnétique, soignante comme un thé aux fleurs. Assumer tranquillement les valeurs encyclopédiques et les conversations des poètes, le goût de la mer et ses meilleures approximations, en ces paysages nourris de rêves.
Je me contente bien de l'air frais et de ses espaces réservés, des souvenirs des plus beaux livres, des joyaux de bord de mer, des analogies virtuelles sans dépendre de la réalité de ces spectacles. Libérer toujours ma peinture, ses surprises, sans censeur, en jaune, vert, bleu et rouge, sur le grand parchemin voyageur, édifier un pont quelque part et ses allongements invisibles. Une île provisoire loin des paysages du vouloir.
Ouvertes à la puissance des refrains joyeux, des bonheurs indolents, les âmes associées, assorties et tutélaires, allouées comme des pesants d'or, des propositions philosophiques universelles, me jouent une frénésie sans représentation révélée à soi-même dans les paysages de légende.
Transformer en réjouissance les connaissances des boussoles et transmettre mes estimes réciproques en révélations d'œuvres, suivre cet itinéraire de personnalisation et de personnification sans l’appréhension des passages aux dalles sculptées et aux verrières offertes à la lumière. Tout est présent en cet univers de peinture pour tisser ma philosophie de vie. Construite, tracée sans conteste. Âpre et inapprivoisée à veiller sur les solitudes. Avec conviction, un centre solide sans implorer son attention. Repérer ce qui est incessant, interminable, tels les temps de lumière dans ces paysages sauvages.
L'intuition de l'expérience de la lumière, cette attirante vitalité, messagère du ciel plein, d’un répertoire tendre sans chronologie où l'on m'attend, travailleuse, intègre au service de la confiance, magicienne des heures, des calices d'or à portée de main, étincelants, sans craindre malgré leur valeur. Survivante d’âmes à choyer ; dans ces paysages de la gratitude.
La verve poétique à son apogée, par bonheur acceptant la vie et ses vues nouvelles, et même le destin, patiemment, des secrets à dire la vérité en couvrant de couleurs de grandes toiles. Il faut trouver autre chose dans la pureté du besoin d'expression et toujours se souvenir des cieux et des cavernes. L'imaginaire sans limite. Exister en une intérieure joie comme essence, se préparer à cette fête avec ces médiums simples et exigeants, un écrin qui renferme ce diamant pour se réinventer à l'infini. Au creux de sa main, toutes les maisons des paysages de l'intérieur devenus possibles.
Découvrir sans attendre les limites de l'âme sous les ciels bien accompagnés de tous les reflets et tous les caractères, une harmonie intime de la même matière que soi pour éloigner les sabliers et les machines infernales, et que les rires sortent des peintures, des réseaux de couleurs, des symboles ouverts et de tous les actes de juste douceur. Je peux offrir ce petit paradis qui crée ce lien, ce panorama d'équilibre dans les paysages de la sérénité.
L’éternel souffle qui impose ses contrastes, sa physiologie, son sujet, sa nouvelle réalité nous dit d’aller un peu plus loin encore, avec quelques certitudes, accueillir le magicien subtil, devenir ce guetteur d'esprit, ce joueur de vision sans illusion, permettre simplement cet accès à la tristesse des oiseaux et à la réaction poétique, à la source que j'incarne, à l'inconscient.
Travailler sa lumière, sa vue, sa chaleur. Poser les questions de l'amour et des sentiments personnels devant le spectacle de la vie et de ses labyrinthes. Ne plus jamais se demander pourquoi ? Mais comment ! Et alors tout s’enchaîne, évident comme le soleil au gré de ses courses dans les paysages de solution.
L’état présent de la peinture, ses étapes lyriques, sa danse de sirène, sa gratitude pour la vie, lanterne de médiations et de stabilité sans crier gare avec son regard neuf, clément, honnête, dans un domaine malléable sans hésitation, une ligne qui repousse les cadres de la pensée pour y créer sa cachette et le refuge de ses jours ; dans les paysages des heureux hasards.
Une capacité à transmettre comme une expérience, la tête pleine de ses rêves fondateurs, surtout les jours de belle visibilité, serviteurs du jeu de l'art et de ses signes, c'est là que la poésie commence. D’essence divine, emblématique de son éveil, la peinture d'héritage vogue au fil des décors et des espaces, à la fois intemporelle et actuelle, avec sa lumière au grand air, micro-organique, multisensorielle, qui dit tout de la couleur et de sa plénitude, qui dit oui quand surgissent les pierres précieuses de la pensée qui naît. Lien d'esprit et de nature au pied de l’échelle, haut perchée sur la colline, elle invite à séjourner sur place, inspirée, à contre-courant, une cascade sacrée, thérapeutique et convaincante. Immunisée par les rituels et les leçons de vie, un équilibre réalisé, gardien créatif, l'énergie forte et vivante.
Au centre, les matières premières sur la route, le plan, le cadre, l'accès sensible au nettoyage de la réalité, les alcôves protectrices et les damiers à jouer les lois de l'univers, la discipline au cœur et ses savoirs ancestraux, la conscience, la responsabilité au-dessus, la jeunesse et l'utopie des rythmes, de l'expression de ce que l'on est dans les faits, la disponibilité au réconfort, philosophe rusé, la fabrication des valeurs invisibles, du sens qui avance, téméraire, ode sans louange ; l’ humanité enracinée au pays de la peinture.
Muriel CAYET – Juillet 2025