L'atelier de vie

6,3x8,7 in ~ Peinture, Acrylique



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Il était une maison ; cette maison au milieu des bois abritait les recherches tendres et colorées de l’artiste. Une maison campée fièrement au cœur d’une nature presque envahissante, joyeuse comme les brins d’herbe, heureuse comme les arbres présents dans un aspect naïf.

Le contraste de la verdure et du rouge des briques nous entraîne avec une puissance douce dans son univers ; la vie de famille au cœur de son œuvre, l’équilibre du foyer comme climat propice à son expression. Là, un oiseau sur une improbable branche semble souhaiter la bienvenue tout en se cachant dans le bosquet : timidité. Là-bas, ses congénères se baignent dans le petit bassin improvisé : convivialité. Ici, une petite barrière bleue presque inexistante au pied d’un pommier semble nous indiquer le chemin d’une petite entrée par le jardin : sérénité.
L’aspect sauvage de ce jardin non civilisé est restitué par les griffures de la pointe sèche et les arabesques que l’on devine. Chacune des feuilles de l’arbre présent au second plan est comme quelque oiseau prêt à s’envoler : liberté. Elles paraissent obscurcies par le noir du contre-jour, comme préservant quelque travail en cours. Les vitres de l’atelier conservent le secret de la création, de l’artiste qui ne souhaite pas encore dévoiler la suite de son chemin modeste – il y travaille : humilité.
Toute la maison repose sur un socle simple, encombré d’herbes et de nature généreuse, elle se plante comme si elle voulait retenir le ciel. Un ciel bleu fort, avec des trouées de nuages à peine blancs pour lui permettre de respirer. Le mouvement est présent dans chacune de ses invitations à venir le rejoindre dans sa chère maison, une maison qui nous dit ; vous êtes tous invités.
Mais à certaines conditions ; nous pouvons être des invités de marque, conviés uniquement si nous savons voir le bonheur, un peu solitaire. Une vie de bohême et de tribu constituée, une vie rêvée.
Cette maison sort tout droit d’un rêve, de son rêve et pour autant, elle a existé, elle demeure. Lui le peintre de la vie tranquille comme on le dit, je lui préfère celui de vie rêvée. Une vie d’un rêve construit et réalisé, un rêve qu’il a désiré, et qui l’a porté vers le bonheur : tranquillité.
Un coin de paradis quelque part au cœur d’un jardin suédois ; cela pourrait tout aussi bien être ailleurs ici ou là, nous avons tout. Et même l’équilibre, judicieusement transmis par la stabilité de cette belle cheminée sur le toit, blanche, haute, longue, et nantie de chapeau et de sa girouette.
Vert, rouge, blanc, bleu jouent silencieusement avec le fracas du bonheur assumé ; seul l’atelier, lieu d’un travail conséquent, cet intime-là reste dans le noir. Comme toutes les portes de la maison : effet de contre-jour ou volonté de garder secrète cette vie réussie.
La vie est dans son geste, dans la légèreté puissante de la touche, de la griffe. Une biffure, une gesticulation, un énervement tranquille de la main, quelques verticales pour recréer l’harmonie, un peu de blanc, un poteau qui stabilise ; futé !
Le rouge est tour à tour puissant ou diffusé, mais jamais dilué, présent dans son incarnat comme dans son vermillon. La petite barrière blanche près du fait du toit, juste là, pour relier la cheminée et les pans de la maison sait se faire utile : discrétion.
Puissance émouvante du rouge, du vert, de la proximité chante et résonante de ces deux coloris, le bleu du lointain offrant le jardin à l’horizon.
Dans la variété de toutes les couleurs naturelles, il signe son attachement à ce coin de verdure et accompagne le regardeur dans la visite de sa drôle de joyeuse maison ; à l’abri.
Une maison comme un havre, vivant dans sa peinture, vivante comme sa peinture, amarrée. Le mât blanc n’est pas un poteau, c’est le symbole de son ancrage, de son amarrage à ce pays, une vie dédiée à la peinture au milieu de tous les siens.
Le peintre avec sa belle nature a su dévoiler sa vie intime sans jamais nous priver de ces quelques bribes, comme un petit morceau de store levé, un ombre bleue dans le salon, une présence incertaine sur le pas de la porte, un rideau coloré contre la fenêtre de la cuisine.

On entre sans pénétrer, il réserve et préserve son jardin secret, ce creuset où tout naît, amour, enfants, et peinture ; un atelier au cœur de la vie : un atelier de vie.
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Acrylique sur toile

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