Quel espace primordial convoiter quand il s'agit de prendre une direction ? Les axes et les routes sont remplis d'avertisseurs. De la vieille maison à la tour verticale, on apprend à dire adieu à la place du village, du bourg aux vagues et aux dunes et à toutes les étapes de l'itinéraire inconnu, on prend acte de prendre route. L'engagement, on sait d'où il part, et après ? C'est le pêle-mêle extravagant jusqu'à la pause au rez-de-chaussée, juste là. Jusqu’où porter ses pas ou son regard ? Jusq1
Quel espace primordial convoiter quand il s'agit de prendre une direction ? Les axes et les routes sont remplis d'avertisseurs. De la vieille maison à la tour verticale, on apprend à dire adieu à la place du village, du bourg aux vagues et aux dunes et à toutes les étapes de l'itinéraire inconnu, on prend acte de prendre route. L'engagement, on sait d'où il part, et après ? C'est le pêle-mêle extravagant jusqu'à la pause au rez-de-chaussée, juste là.
Jusqu’où porter ses pas ou son regard ? Jusqu'à l'ancrage d'un matin où, reposé de la longue route, on pose ses bagages. Jusqu'où ? Jusqu'à ! Avant les crépuscules du ciel et les marées nouvelles. Tant que le temps s'étend, tant que les cieux s'éclairent, tant que l'eau ne manque. Jusqu'où ? Au-delà ! De toute limite bleue ou rouge, ni là, ni loin, ni prêt, ni tard, mais tout simplement plus haut ! Vers l'azur à contempler, l'invisible à s'octroyer, les passages à franchir, le mystère à investir, le dedans à regarder. Jusqu'où ? Ici. Ecce hic. Voici ici qui se présente en permanence sans s'égarer, sans s'emporter. Ici, riche, défriché, bichonné.
Muriel Cayet - Novembre 2025